J’ai fais la rencontre d’un frère originaire du Centrafrique dans la mosquée de mon quartier à Kénitra.
Le frère m’a interpellé par son attachement à la prière et aux invocations.
Nous savons que nos frères et soeurs qui proviennent d’Afrique et qui résident au Maroc sont (généralement) dans une situation précaire.
C’est effectivement le cas de notre frère Badri B. qui a quitté son pays suite à la guerre.
Mais contrairement à beaucoup, Badri B. a préféré s’en remettre à Allah le Grand Pourvoyeur plutôt que passer ses journées à solliciter la générosité des Hommes.
Nous avons donc fait connaissance car je voulais en savoir plus sur sa situation et sur ses perspectives d’avenir.
Une réalité qu’on oublie
À force de voir nos frères et soeurs africains dans le besoin, nous oublions qu’ils ont fait face à de dure réalité dont nous avons été pour notre part épargnés par la grâce d’Allah.
Nous avons toujours connu l’aisance, la sécurité et le confort contrairement à beaucoup d’entre eux.
Nous n’avons pas idée de ce que certains traversent ou on pu traverser pour avoir un dizième de ce que nous possédons.
Mais lorsqu’on prend le temps d’en savoir plus sur leur histoire, on tombe de haut et on s’aperçoit que nous n’avons pas tous eu ce privilège de jouir des mêmes droits.
Mendier vs Travailler dignement
Cependant, le frère Badri B. a préféré faire des efforts pour s’en sortir et ne pas tomber dans le fléau de la mendicité interminable.
Et c’est ce que j’ai apprécié dans son histoire et ce qui m’a donné envie de le soutenir dans sa démarche.
Le frère est actuellement en stage dans une menuiserie à côté de la maison. Il s’agit d’un stage d’apprentissage très peu rémunéré (environs 200 dirhams par semaine soit 20 €).
Badri B. a préféré rester actif et continuer à apprendre et se former plutôt que rester à la maison ou vagabonder dans les rues à s’apitoyer sur son sort.
Mais évidemment ce stage n’est pas une solution à long terme pour plusieurs raisons : il n’y voit pas de perspectives d’embauche actuellement et ce n’est pas son domaine de prédilection.
Une passion pour les camions
Badri B. a une passion depuis longtemps : les camions.
Il rêve d’ailleurs d’un jour devenir chauffeur poids lourd que ce soit pour le compte d’une société au Maroc ou à l’étranger.
Mais plusieurs freins l’empêchent d’exercer ce métier à l’heure actuelle :
- Il a besoin d’un permis de confiance qu’il a du mal à avoir
- Il n’a pas suffisamment d’expérience
- Il ne trouve pas d’opportunité en entreprise
Mais il est prêt à faire le nécessaire pour réaliser son rêve que ce soit au niveau des formations ou des démarches pour trouver une entreprise qui accepterait de lui accorder cette confiance et cette opportunité.
L’accompagner et être solidaires
Comme nous avons déjà eu l’occasion d’en discuter avec Badri B., il n’y a pas milles et une question à se poser.
Il faut faire toutes les causes en notre possession et s’en remettre pleinement à Allah.
Et chacun de nous à notre échelle pouvons participer à cette campagne de solidarité avec les moyens que nous avons.
Il faut juste prendre le temps de se soucier de notre frère et d’avoir cette volonté de l’aider à trouver ce travail.
Et je rappelle que ce qui nous anime avant tout c’est la Satisfaction d’Allah à travers les recommandations de Son Messager ﷺ
Ibn ‘Omar rapporte qu’un homme est venu trouver le Messager d’Allah et lui dit :
« O Messager d’Allah ! Quels sont les personnes ainsi que les actions qu’Allah aime le plus ? ».
Le Messager d’Allah dit :
« Les gens les plus aimés par Allah sont ceux qui sont les plus utiles aux autres et les actions les plus aimées par Allah sont celles qui participent à donner de la joie à un musulman, soit en le soulageant d’une détresse, en remboursant une dette à sa place ou en soulageant sa faim. En fait, si je marche avec un frère pour quelque affaire qu’il a, cela m’est plus souhaitable que de faire une retraite spirituelle dans cette mosquée (celle de Médine). »
Rapporté par At Tabarâni, et Al-Albâni dit qu’il est bon.
Cela nous motive donc à faire preuve de solidarité envers un frère qui pourrait régulariser sa situation, améliorer son confort de vie ainsi que celui de sa famille (il a deux enfants en bas âge) et vivre enfin dignement sans devoir rester en bas d’échelle sociale.
La campagne de solidarité : Comment y participer ?
Nous avons d’utiliser les outils que nous avons en notre possession pour mener à bien cette campagne solidaire.
À savoir mon domaine de compétence : l’entrepreneuriat et le Marketing digital.
Nous allons travailler sur la présence en ligne de Badri Bendoloum notamment sur les réseaux professionnels tels que LinkedIn.
Nous comptons principalement sur l’effet de masse à travers les nombreux partages qui permettront au profil de Badri et à ses posts d’être vue par un grand nombre d’entreprises potentielles.
Nous avons d’ailleurs réaliser une première vidéo de sollicitation :
Nous allons donc commencer par propager le lien du post de cette vidéo tout autour de nous, la liker et marquer en commentaire d’autres personnes susceptibles de participer dans cette chaine solidaire.
Notre objectif est de donner un effet viral à ce post.
En parallèle, nous allons retravailler sur le profil de Badri Bendoloum, l’agrandissement de son réseau professionnel sur LinkedIn, son CV et ses publications de demandes d’emploi.
L’objectif est que chacun d’entre nous puisse se proposer pour apporter son aide selon ses compétences (un infographe qui pourrait lui refaire un bon CV professionnel, …).
Nous allons par la même occasion postuler activement à des offres d’emploi au Maroc et à l’étranger.
Nous sommes également à la recherche d’informations sur les possibilités d’obtenir un permis de conduire camion ainsi qu’un permis de confiance au Maroc dans un premier temps voir à l’étranger.
En gros, c’est un dossier de candidature que nous allons suivre jusqu’à ce que Badri Bendoloum puisse trouver une bonne opportunité d’emploi par la grâce d’Allah.
Avec votre soutien et vos partages, cela va permettre à la campagne d’être boostée et d’obtenir plus rapidement du résultat si Allah nous le permet.
Si aucune entreprise ne lui offre d’opportunité d’emploi
Nous préférons rester optimistes mais aussi réalistes.
Qu’allons-nous faire si aucune entreprise n’accepte de donner une opportunité d’emploi à Badri B. ?
Je suis en pleine réflexion sur une possibilité de création de société afin que Badri B. puisse évoluer à son compte et une campagne de solidarité sera également d’une grande importance pour que cela puisse se réaliser bi idhnilahi.
N’hésitez pas à partager votre avis en commentaire et à déjà participer à ce mouvement solidaire.
Qu’Allah vous récompense pour votre générosité et votre solidarité…